Taste of Paris, c’est quoi?
Bon, c’est le festival des chefs parisiens qui se tient du 21/05 au 24/05 au Grand Palais, à Paris.
Et quoi de mieux que déjeuner au Grand Palais un jour ensoleillé comme aujourd’hui?
Le concept est simple: 14 chefs, étoilés ou pas, proposent des menus dégustation aux prix abordables dans des restaurants éphémères bâtis dans le cadre d’exception du Grand Palais.
Le visiteur peut s’y rendre pour le déjeuner (11h30-16h) ou le dîner (19h-23h30) et déguster les plats de rêve concoctés pour les chefs des meilleures restaurants parisiens en exchange de jetons que s’achètent sur place.
Il y a plusieurs modalités de tickets d’entrée, incluant un nombre différent de crédits pour les mini-plats gastronomiques (jetons roses) et les boissons (jetons gris). Le ticket basique, Pass Découverte (35€) donne accès au festival, 10 crédits “nourriture” et 5 crédits “boisson”. De quoi prendre un verre de vin et une entrée, un plat ou un dessert. Ensuite on peut compléter le menu en achetant des jetons sur place sur la basse de 1€ = 1 crédit.
A partir de là, plusieurs modalités de plus en plus gourmandes, et de plus en plus sophistiqués allant jusqu’à 250€ par personne, permettant l’accès “Hospitality” à la zone VIP. Les tickets s’achètent online ou sur place.
Et une fois arrivés, les 14 restaurants et les stands d’un bon nombre d’artisans et producteurs d’exception nous attendent et nous tentent, car les produits sont bons, les propositions des chefs délicieuses et la présentation soignée et attirante.
A moins que l’on a décidé à l’avance ce qu’on veut manger (les menus de chaque chef et ses prix son disponibles d’avantage dans le site), un petit tour s’impose pour découvrir les gourmandises qui nous attendent: les macaroni aux truffes noir et foie gras de Jean-Louis Nomicos, Les Tablettes (il est aussi le chef du Frank, le resto de la Fondation Louis Vuitton), le raviole de homard et son bouillon d’épices de Kei Kobayashi, du restaurant Kei, le tartare de saumon de Joël Robuchon, de L’atelier Etoile, les desserts de Benoît Castel, de la Pâtisserie Liberté… En fin, énormément de choix pour le salé et le sucré, et les papilles qui s’excitent et nous urgent à prendre un décision.
Alors, pour mon entrée je suis allé chez Frédéric Vardon, du 39V, car j’ai craqué pour l’œuf mollet aux petits pois (j’ai déjà commenté que j’adore les oeufs, n’est ce pas?
Et c’était un bonne choix 🙂 Une crème froide aux petits pois avec un œuf poché (pour moi c’était plus poché que mollet, car il n’était pas assez cuit pour être mollet, mais également délicieux), une salade vert au balsamique, des petits pois entières et des croûtons de pain pour le croustillant. Belle mélange de saveurs, textures et températures pour une entrée légère, 100% de saison, et facile de reproduire à la maison.
Le choix du plat était beaucoup trop difficile, alors, je n’ai pas peu m’empêcher d’en choisir 2!
J’ai commencé pour le Riz noir cuit en chamba, calamar, pulpe et seiche de Alain Ducasse pour le Plaza Athénée…
Ma photo n’est pas terrible, mais l’assiette était vraiment sublime. Le chamba est uune type de poterie colombienne à base d’argile noire, qui permette la cuisson des céréales à basse température. Le riz cuit à l’encre de seiche avait une texture délicieusement soyeuse, comme les micro morceaux de poulpe, calamar et seiche qui donnaient du goût à l’ensemble, tout en en contraste avec les grains blancs brûlés, bien croustillantes, et la légèreté de la ciboulette pour harmoniser le tout. Un vrai régal dans l’esprit Ducasse de la trilogie gagnante: poisson, céréales, légumes…
En deuxième plat, puis que j’avais déjà goûté au poisson, c’était le tour de la viande: verrine de cappuccino de pomme de terre “alla bolognese”, de Massimiliano Alajmo, du Caffé Stern, ou comment réinventer le hachis parmentier en le sublimant…
En fond du verrine, une sauce bolognese bien chaude justement épicée et très riche en viande, couverte d’une mousseline de pomme de terre tiède, pétale de tomate confit et fil de basilique avec une touche d’huile d’olive pour plus d’onctuosité et gourmandise…
J’était vraiment tentée de prendre un dessert chez Frédéric Simonin, la Espuma de Mascarpone légèrement vanillé, éclats de meringue et fruits rouges ou le Vacherin aux fruits rouges glace de miso blanc et meringue sésame de Kei Kobayashi. Mais ne pouvant pas non plus me décider pour l’un ou l’autre, et pour rester raisonnable, je me suis arrêtée là, et j’ai n’ai pas succombé au dessert…
Bref, un repas délicieux et raffiné dans un cadre magnifique et une belle expérience au tour des chefs d’exception.
J’ai trouvé M. Robuchon très accueillant et proche, super aimable et accessible avec tout le publique. Le Chef Ducasse (parrain du festival avec Robuchon), n’était pas tout à fait accessible, on sentait qu’il se trouve à un autre niveau au dessus du sol, ce que se comprendre un peu en vue de sa trajectoire et l’immensité de son empire culinaire… Pierre Sang, l’enfant terrible Coréen de Top Chef 2011, très drôle et passionné quand il s’agit de parler de ses producteurs, Kei Kobayashi, aussi élégant que ses plats… Et encore!
Vous avez encore du temps (jusqu’au dimanche) pour faire le tour gastronomique de Taste of Paris et vous régaler, faire la connaissance d’artisans exceptionnels (j’ai apprécie spécialement les terrines et charcuteries de VERTESSEC, les condiments d’Oliviers & Company, le jambon pata negra de Bellota-Bellota et l’estetique du Ice-cream cab) et profiter des animations culinaires et artistiques présentés dans les stands d’Electrolux. En fin, pour passer un bon moment le temps d’un déjeuner ou un dîner singulier.
Alors, rendez-vous y vite!
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